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Lecture, écriture et traductions... des é-mot-ions, des sens-ations... un grand appétit de découvrir et de créer sans cesse de nouveaux mots.

mercredi 30 décembre 2009

La subversion des images, ou le surréalisme en mots

Man Ray, Le violon d'Ingres (1924)

"Le métier de poète, métier qui ne s'apprend pas, consiste à placer les objets du monde visible, devenus invisibles par la gomme de l'habitude, dans une position insolite qui frappe le regard de l'âme et leur donne de la tragédie. Il s'agira donc de compromettre la réalité, de la prendre en défaut, de l'inonder de lumière à l'improviste et de l'obliger à dire ce qu'elle cache"
Jean Cocteau

"Or le surréalisme de mes images ne fut autre que le réel rendu fantastique par la vision. Je ne cherchais qu'à exprimer la réalité, car rien n'est plus surréel."
Brassaï

"Parmi les forces naturelles, il en est une, de laquelle le pouvoir reconnu de tout temps reste en tout temps mystérieux, et tout mêlé à l'homme: c'est la nuit. [...] Le sang de la nuit moderne est une lumière chantante."
Louis Aragon

"Seule compte la création, mais pas celle de l'individu, celle du hasard, du merveilleux hasard, qui transmet « le pouvoir hallucinatoire des images» ."
Artür Harfaux

"La rue, que je croyais capable de livrer à ma vie ses surprenants détours, la rue avec des inquiétudes et ses regards, était mon véritable élément: j'y prenais comme nulle part ailleurs le vent de l'éventuel."
André Breton

"La particularité de la photographie, à l'origine créée pour l'enregistrement exact de la réalité immédiate, est de pouvoir se transformer en instrument du fantastique, du rêve, du surréel et de l'imaginaire."
László Moholy-Nagy

Les mots dits...

Dits ou écrits, lus ou entendus

Ils sont attendus, craints, espérés

Ils apportent bonnes ou mauvaises nouvelles, peuvent être joyeux, tristes ou simplement neutres

Chantés, criés, murmurés

Créant de nouveaux mondes ou les détruisant

Manipulateurs et séduisants

Parfois handicapés, balbutiants et titubants sous le poids de nos pensées

Inadaptés au monde qui nous entoure, à la beauté d'un sourire, à l'émotion d'une présence

Ils sont partout autour de nous...

Dans des boîtes à souvenirs je les conserve, les relis parfois: lettres, post-its, cartes, poèmes, journaux intimes et tant d'autres... Des centaines de milliers de mots qui m'ont été destinés, tout autant que j'en ai écrit et qui par la force de l'écriture survivront au temps et aux pertes.

Des mots puissants qui savent ressusciter le passé.

Témoins muets d'un autre moi.

Écrire est la seule façon de ne pas vieillir

La subversion des images

Erotique-voilée, Man Ray (1933-34)


Magique-circonstancielle, Man Ray


Explosante-fixe, Man Ray (1934)


"La beauté sera convulsive ou ne sera pas...La beauté convulsive sera érotique-voilée, explosante-fixe, magique-circonstancielle ou ne sera pas."

ANDRÉ BRETON

jeudi 12 novembre 2009

Espérance-Attente-Anticipation

Pandora

"Débats des bars, [...] débat du soir"
Pirate de St Victor

La boîte de Pandore...quelle histoire extraordinaire, quelle belle façon de justifier tous nos maux...

Quelqu'un m'a dit qu' aller à l'étranger, c'était ouvrir une telle boîte. Une fois qu'elle est ouverte, il n'y a plus moyen de la refermer ni de faire comme si rien de tout cela n'était arrivé. Il semblerait que le contenu de ce message soit par ailleurs plus général. Faire un choix, ouvrir une porte, tourner à droite, c'est se décider POUR quelque chose et par la même occasion CONTRE autre chose (cf. Solo Album, p. 47). Avoir les deux est impensable. Une fois la décision prise, il n'y a pas de retour sans blessures.

Cette phrase me touche particulièrement, me blesse presque, me rappelle que les regrets sont contre-productifs et simultanément je ne peux qu'accepter cette affirmation, la faire mienne.

Je réalise que ma philosophie de vie (si tant est que j'en ai une? Philosophie n'est pas le mot, disons plutôt "conception") est basée sur la spontanéité. J'ouvre la boîte et réfléchis ensuite si le jeu en valait la chandelle.

Les déceptions peuvent être cruelles.

Mais je n'imagine pas de vivre autrement, surprotégée dans un cocon de pierre et de métal. Il faut tout tenter (dans une certaine mesure) si l'on veut avoir une vue d'ensemble.

Et revenir au point de départ n'est pas un échec, tant qu'il n'est pas accompagné de regrets.

L'erreur est humaine, merci à Pandora de nous le rappeler...

(In)conscience pure


Le froid acéré du matin, la netteté des contours...a strawberry-vanilla sky.

Une belle journée s'annonce...

jeudi 5 novembre 2009

Some Might Say

Comment ne pas se sentir étrangement attiré par une vie telle que celle du anti-héros de Solo Album...une vie où le distributeur de billets est toujours très généreux, la musique coule à flots, et les seuls soucis du quotidien sont de savoir quels nouveaux vinyls on va s'acheter aujourd'hui. Pas de responsabilité, de contraintes, juste se laisser porter par le vent de la vie. Sans se soucier du lendemain. Une légère ressemblance avec les héros, tout aussi anti-, de Murakami, me le rend très sympathique ce pauvre narrateur sans nom. Sauf que lui il n'est pas sur la piste d'une histoire fabuleuse, mais à la recherche d'une solution pour reconquérir son ex-copine qui, soit dit en passant, l'a quitté par fax...
Depuis il ne vit plus, il survit. À haute dose de télévision, vinyls d'Oasis et soirées vacillantes où même la coke et l'alcool ne lui sont d'aucun secours pour sortir de son marasme (Note: Ce n'est pas cet aspect là que je trouve "attirant", je vous rassure tout de suite!). Les jours défilent et il se contente, passif, d'observer les autres, ceux qui sortent le dimanche, qui semblent avoir toujours un but invisible et qui font des choses "sensées", telles que acheter des tupperwares ou bien sortir les poubelles. . .
Il fait des listes, des classement, catégorise, analyse, pour toujours en revenir au même point: c'était tellement mieux avant...

Un petit extrait pour vous:
"J'aimerais faire des choses utiles. Du moins considérées comme telles: ranger, m'occuper de la paperasse qui traîne (ou au moins commencer à le faire), lire un, voire même deux livres, rencontrer des gens intelligents, faire la vaisselle, passer l'aspirateur, faire du sport, faire du sport avec une femme, aérer, jeter les poubelles (verre et papier). Mais aujourd'hui, non ce n'est pas le bon jour, tout comme hier d'ailleurs, quant à demain, je n'ose même pas y penser. [...]
C'est au moment de la puberté qu'on se laisse envahir pour la première fois par cette pensée: ces mouvements de va-et-vient perpétuels tels que s'habiller-se déshabiller, gagner-perdre, salir-nettoyer, tomber amoureux-cesser de l'être, acheter-vendre ne peuvent que vous rendre fou. Et pathétiquement on continue de se demander: dans quel BUT?" (Solo Album, Benjamin von Stuckrad-Barre. Köln 1999.)

mercredi 4 novembre 2009

Melting Pot

J'aimerais vous raconter tant de choses, mais je réalise que ce blog est tout aussi frustrant que mes visites d'une semaine tous les trois mois...il m'est impossible de tout vous communiquer:

La beauté de Brême et la vue de ma terrasse en automne, les nombreux projets qui s'amoncellent dans ma tête, le soulagement d'en avoir fini avec les trois devoirs de cet été (deux bonnes notes pour le moment), mon voyage à Edinburgh et Newcastle (terminé par une gastro), les nouveaux assistants, les derniers livres que j'ai lus et mon envie de refaire du latin, mon prochain week end à Berlin (DELPHINE!!!), mes multiples heures de soutien à droite à gauche et le gros inconvénient posé par le fait que je n'aurais pas d'agenda avant janvier...plus le stress de Noel bien sûr et des exposés, des amitiés et des rencontres qui vont et viennent sans prendre de forme définitive...les nuages vus de l'avion, ressemblant étrangement à un immense jardin zen, patiemment mis en place par un moine céleste aux pouvoirs sans limites...la grande question de savoir ce que je vais bien pouvoir faire après ce merveilleux master de GERMANISTIK...le froid régnant actuellement sur l'ensemble de la ville...

D'une certaine façon, je revis en ce moment, tout n'est pas au beau fixe (surtout pas la température extérieure ET intérieure), mais il me semble que je commence à aimer cette ville, à la connaître, à sentir ses mouvements et changements d'humeur, souvent en adéquation avec les miens. Je vis un grand projet d'écriture (inspiré par La fille sans qualités, L'ultime question ainsi que L'aigle et l'ange, tous trois de Juli Zeh) qui ne verra sûrement pas le jour avant bien longtemps, mais l'idée seule me plaît et je joue avec, me laissant emporter par des fantaisies théâtrales et filmiques.

La vie suit son cours et malgré le poids de certaines pensées, elle me plaît toujours autant cette vie que je me suis construite.

jeudi 22 octobre 2009

Parfois la vie trace son chemin de façon inattendue et ce qu'on voudrait le plus se transforme en ce qu'on voudrait le moins.

mardi 29 septembre 2009

C'est l'histoire de...

C'est l'histoire de vous et moi. Si l'on considère le nombre de fois où le mot "pareil" apparaît dans une conversation, il semblerait que chacun d'entre nous fasse les mêmes expériences et vive les mêmes moments. Ou bien y a t-il juste des "passages obligés"? Ou bien la vie est-elle simplement un cercle, au cours duquel tout se répète?

En fait c'est l'histoire de l'humanité. Un monde qui tourne ainsi depuis la nuit des temps et qui se réitère encore et encore.

En fait c'est l'histoire d'une rupture.
Inattendue. Arbitraire. Soudaine. Comme tant d'autres.
Du jour au lendemain un mur s'érige, une distance infranchissable s'installe, le dialogue est rompu de part et d'autre. Là où auparavant un pas suffisait à établir le contact semblent aujourd'hui des centaines de kilomètres confirmer cette cassure.
La frontière est bien gardée, impossible d'accéder à l'autre, à sa vie, à ses pensées. L'accepter est cruel, c'est pourtant bien réel.

Et ce qui semblait un jour sans lendemain ne l'est pas, la vie continue, amputée de sa moitié crue éternelle. Des années durant sera portée la marque de cette cicatrice.
Les souvenirs s'effacent, les contours s'estompent. Le quotidien reprend sa place malgré une douleur diffuse, légère obsession d'un passé dépassé. Un trait est tiré et chacun de son côté continue d'avancer.
Jour pour jour, année pour année. Parallélité inavouée.

C'est de façon tout aussi arbitraire qu'aura lieu la réconciliation. L'un prend la décision et ainsi a lieu la ré-union.

Une séparation absurde. La cruauté d'une expérience démesurée.

Le problème? Chacun a vécu sa vie de son côté du filet. Il n'y a plus rien à relier, tout à négocier. Deux mentalités s'affrontent, se jugent, s'évertuent à se comprendre, à recommencer. Mais il y a trop de blessures à réparer.

Cette histoire c'est la nôtre, c'est la vôtre. Celle d'un couple, d'une amitié, d'une famille.

Mais c'est surtout l'histoire d'un pays. Celui dans lequel je vis.

L'Allemagne a été séparée en deux parties du 13 août 1961 au 9 novembre 1989, séparant par là des familles entières. Aujourd'hui encore les mésententes, préjugés et différences entre l'Est et l'Ouest font partie du quotidien.

vendredi 24 juillet 2009

Mise en scène (2)

Facebook, StudiVZ, Myspace, Messenger, Blogspot, Worldsing, Skype...voici la liste non exhaustive d'une multitude de possibilités...

...pour me mettre en scène.

Chacun d'entre nous peut maintenant devenir le héros de sa propre vie. Souvent d'une banalité affligeante.

Phots, textes, liens, liste de citations, livres préférés...tout y passe et tout est valable pour montrer au monde entier que nous sommes dignes d'interêt, cultivés et passionnés par l'actualité: la crise économique, les ours en Antarctique, les conflits du monde entier et la lutte contre l'exploitation des enfants en Inde.

Je sais tout sur tous, les potins n'ont plus de limites. La preuve? Lors de mon dernier passage à Paris, je croise une connaissance que je n'avais pas revue depuis le bac... Sa première phrase: "Tu as vu les photos de Machin sur Facebook?" et sa deuxième: "Ah bon tu n'es pas au courant que je suis avec Untel? C'est pourtant écrit sur Facebook!"

De nos jours le monde n'est plus un théâtre (Shakespeare me pardonnera de le contredire, mais il faut vivre avec son temps), mais bel et bien une page internet.

Je passerai sous silence les dangers que représentent toutes ces informations accessibles à la curiosité malsaine de tout un chacun et dont on nous rebat les oreilles, parce que finalement cela m'est égal si mon futur patron voit des photos de mes vacances ou de mon arrière grand-tante.
Ma vie fabuleuse me plaît telle qu'elle est et tant mieux si je fais des envieux!

Au final, rien de nouveau: comme dans la "vraie" vie, mensonges et vérités s'entremêlent pour créer cette merveilleuse toile d'araignée nommée WWW.

A bientôt sur le net pour plus d'informations sur ma vie virtuelle!

Anne [est Fan de Écrire dans le tramway et publier ses pensées sur le Net]

dimanche 19 juillet 2009

Brand-New-Life ou Rien de mieux que les voyages en train pour l'écriture

Le 09/05/2007, j'écris dans un cahier "J'éprouve clairement le besoin d'écrire. J'aimerais me préoccuper des problèmes de l'humanité, mais c'est un problème plus personnel qui me tracasse. Que faire? Attendre? Quelle décision prendre? Je me sens replonger en arrière, vers la fin du collège et le début du lycée. Pourtant c'est bien loin cette époque...
[...]
Mais à quoi bon écrire sans destinataire...?"

Le 18/07/2009, je relis ces mots et l'intérêt d'écrire sans destinataire m'apparaît soudain bien plus clairement qu'il y a deux ans: je suis devenue mon propre destinataire au fil du temps. Je relis ces quelques phrases griffonnées à la va-vite dans un moment de tristesse et je comprend que tout est écrit et à la fois tout reste à écrire, encore et encore. Mes envies littéraires ne sont pas si vaines, peu importe qui me lit et si je suis lue après tout. Je suis assise là, sur les marches de la cathédrale de Cologne, et je me sens pleine, heureuse et rassasiée. Tout ici prend forme d'accomplissement, il n'y a rien à regretter. Partir ce n'est pas mourir un peu, c'est revivre beaucoup et à chaque fois encore et encore.

Peut-être que quelqu'un m'attend quelque part, mais moi aussi j'attendrai et cela à l'infini. L'âme-sœur? Un mythe. Seule la vie m'importe. Rien n'est une question de bon ou de mauvais moment, seulement de délai, je le comprend de façon aveuglante en me relisant à 2 ans d'intervalle. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise décision, seule la vie qui nous porte et qui décide. Laisser quelque chose derrière soi, c'est une façon de toujours avoir envie de revenir.

Döblin, Irving, Brussig, je me sens portée par ces noms qui nous ont précédé, qui nous montrent que tout est possible. On souhaiterait, non pas être soi-même éternel (quoiqu'il semble que dans l'écriture, cela soit rendu possible. Mais la fragilité du support restera à jamais un risque et une mort déjà annoncée), mais que les autres le soient, les sentiments, les sensations.

Une nouvelle vie commence chaque jour, quoique l'on fasse.

jeudi 18 juin 2009

Paresse...tristesse?

Mais non, ne vous inquiétez pas, tout va bien! Cela fait très longtemps que je ne vous ai pas écrit, pardonnez-moi mais le temps me manque.

Et la motivation aussi.

Surtout depuis que j'ai lu dans un article que la majorité des blogs ne publient que des textes inintéressants et d'une banalité à pleurer. Cela m'a fort blessée et donc depuis je réfléchis à ce problème sans trouver de solution. Pas que je me prenne non plus pour le futur grand écrivain du 21ème siècle...mais je dois avouer (et voilà je rougis) que je suis toutefois détentrice d'une toute petite fierté littéraire (que je dois en grande partie à Mme Léger et à mon prof d'anglais du British Institute) et je m'applique à donner à mes "textes" un aspect inventif, attractif et communicatif (trop de -tif pour le coup...). Alors bon m'entendre dire de façon si cruelle et sans aucun tact que mon blog est "pourri" (parce que parlons franchement puisque nous sommes entre nous: il est bien clair que cet article m'était personnellement destiné et que je ne peux accepter de tels reproches "banalité", "ennuyeux" sans me défendre), c'est une infamie. Oui! Et je n'ai pas peur de le répéter: une infamie!
Voilà pour le "coup de gueule", non mais je ne vais pas me laisser marcher sur les pieds non plus! Maintenant que les choses sont claires (je me sens bien mieux, je l'avoue), je vous promets de revenir bien vite avec plus de textes et moins de photos...en attendant je vous souhaite une bonne soirée!

PS: Ce n'est pas un hasard si je suis en plein coeur de l'écriture d'un devoir de 20 pages sur le sujet "Écrire et être écrivain sur Internet"...cela fait d'ailleurs beaucoup d'écriture à mon goût...
Mais quelqu'un a dit: "Pas de meilleure recette pour écrire que l'écriture" (Adolfo Bioy Casares)

Les plantes sont mes amies



lundi 20 avril 2009


Un nouveau look printanier pour mon blog et une photo toute aussi printanière, pour que vous ne m'oubliiez pas!!!

mercredi 8 avril 2009

Tampere, la suite...

Tampere, 10h:
Me voilà dans un McDo dépeuplé, de la "pop" finlandaise en fond sonore, je salive devant une pub pour le Mc Flurry Oreo, mais me contente d'un grand café, histoire de me donner un peu de "peps"...mine de rien ma nuit fut courte et j'ai encore 2h de train qui m'attendent, avec un changement en prime.

Je me réjouis de voir Steph, nous ne nous sommes pas vraiment revues depuis Osnabrück, c'est à dire depuis quasiment un an. J'ai hâte de découvrir sa vie finlandaise, son appart', ses amis et surtout de percer à jour ce mystère: mais comment a t-elle fait pour survivre aux températures sibériennes qui sévissent en Finlande???

Encore une heure et quart avant mon train, je me remets en route.

Train, 12h12
Me voici confortablement installée dans le train, Renan Luce dans les oreilles, j'apprécie le paysage en m'efforçant de ne pas m'endormir. De la neige, des bouleaux, mes pensées sont en Suède, bien que ce voyage-là ait été bien plus estival que celui que j'entreprends en ce moment. Des petites maisons rouges, mais pas uniquement. Des forêts des sapins de toutes tailles s'alignent maintenant sous mes yeux: les finlandais seraient-ils en avance sur la préparation de Noël?

Vaasa se trouve à 2h au nord-est de Tampere, va t-il y faire plus froid? Y aura t-il plus de neige?
Surprise...

Les sous-bois enneigés me font rêver, tout est si calme, un calme que, semble t-il, seule la présence de la neige peut provoquer. Cela m'évoque sans tarder Giono et une nouvelle réminiscence pré-bac avec "Un roi sans divertissement". Neige oblige.
Ce livre m'a vraiment marqué, comme les autres œuvres de Giono et auxquelles la proximité de la nature, sous quelque forme qu'elle soit, me fait irrémédiablement penser.
Force est de constater que mes voyages finissent toujours par se transformer en aventures littéraires...heureux hasard qui me fait lire en ce moment "Into The Wild"...

Ah, contrôle des billets, quelle déception de ne pouvoir dire ni bonjour, ni merci à ce contrôleur si poli (enfin je crois...).

J'écris, j'écris, je pense à vous qui me lirez/lisez en ce moment. Le semestre prochain j'ai un cours sur la statut de l'écrivain dans la littérature: au programme entres autres Genette, Barthes, Foucault et Sartre. Pourquoi et pour qui écrit-on?

Un peu de clavecin dans mon MP3 et hop changement de décor et d'ambiance. Une autre époque se succède à la réalité et mon voyage dans l'espace se transforme en voyage temporel.
"Je n'ai jamais été aussi au nord!" me dis-je soudain.

D'immenses étendues enneigées défilent derrière la fenêtre: plaines ou lacs? Je n'en saurais rien.
Je réalise que je sais si peu de choses sur la Finlande: un roi ou un président? Le sport national? Spécialités culinaires? Coutumes? Nombre d'habitants? Religion?

Ne sachant rien, rien ne pourra m'étonner...je me laisse surprendre.

vendredi 3 avril 2009

Qui a dit qu'il faisait froid en Finlande?!?

Un billet pas cher, une toute petite semaine de vacances, une amie en Erasmus à Vaasa (Finlande): tant de raisons qui m'ont poussé à venir passer trois jours dans le froid finnois...

Nuit du 1er au 2 avril: Petite première nuit agitée dans mon nouvel appartement, bruits inconnus, stress de ne pas entendre mon réveil...

2 avril: lever 4h15.
départ 5h.
décollage 6h30.

Arrivée Tampere: 8h30, 3°C.
Je m'étonne, sur mon billet je lis 9h30. 1h d'avance? Mais non, simplement une heure de décalage horaire avec l' Allemagne...
J'achète mon billet de train pour Vaasa, l'employé au comptoir parle aussi peu anglais que moi, tant mieux, ainsi l'arrivée n'est pas trop brutale. Je remarque les journaux en allemand, me sens vraiment rassurée; pour le coup je décide d'aller explorer la ville. Un rayon de soleil pointe le bout de son nez, j'ai 3h devant moi, ah non deux seulement puisque l'heure n'est pas la même ici.
Apparemment la ville est fière de ses musées, ayant entre autres pour thèmes le hockey sur glace, l'espionnage et Lénine.

Tiens Lénine, cela m'évoque ce reportage vu hier: une ville de l'ancienne Allemagne de l'est (près de Schwerin) a décidé de faire revivre la RDA et vit maintenant au rythme de cette époque "tant regrettée" (je cite). Le maire trône devant un portait de Erich Honecker, les habitants y conduisent des Trabants et y préparent un musée à la gloire du communisme. Au programme moins de chômage et plus d'entraide...

Bref je pars à l'aventure, mon petit sac sur le dos. Une rue principale, quelques boutiques familières, Esprit, H&M, McDo, etc...J'arrive à la grand-place, quelque peu surprise par cette immense usine et sa grande cheminée qui la surplombe. Tout cela est sûrement plus joli sous la neige...L'ambiance est un peu tristounette, ici ce n'est plus vaiment l'hiver, mais ce n'est pas encore l'été non plus. Les bonnets, gants et gros manteaux sont toujours de sortie.

...to be continued...

mardi 24 mars 2009

Pour retrouver le sourire, rien de mieux...


...qu'une photo du plus beau bébé du monde!

Joyeux anniversaire à Quentin qui vient d'avoir 3 mois!

Petit coup de blues...

Il n'y a rien à faire, je n'aime définitivement pas les mots en -ion.

Non seulement j'ai été traumatisée dans mon enfance par "addition" et "soustraction", sans parler de cette torture qu'a représenté la "division", mais en plus maintenant je réalise l'ampleur des mots "déception" et "frustration".

Parce que non seulement je ne l'ai pas vue passer cette semaine à Paris, mais le pire, c'est que j'ai le sentiment de ne pas vous avoir vus, vous. Je reste sur un arrière-goût de questions non élucidées, de réponses incomplètes, d'explications ratées et données à la hâte, entre deux rendez-vous, deux métros ou deux cafés...J'ai couru, j'ai parlé, j'ai écouté, pour en arriver à la conclusion que je n'en sais pas beaucoup plus sur vous qu'il y a quelques mois. Et inversement.

Une vision pas très optimiste, me direz-vous. Mais c'est vraiment le sentiment qui m'a envahi alors que je faisais route dimanche soir vers mon pays d'adoption. Déception de ne pas avoir plus de temps à vous donner, frustration de ne pas avoir réussi en une semaine à me rapprocher un peu plus de vous.

Bien sûr, tout n'est pas si noir, vous qui me lisez, famille et amis très proches, je sais bien que nous ne nous perdrons pas.

Mais une chose est certaine, aussi agréable que soit ma vie ici,il ne cessera de me manquer une chose: votre présence.

Anne

dimanche 1 février 2009

"On aura toujours raison de vouloir être heureux"

Moi qui rêve de théâtre, de cinéma et de voyages au soleil, me voilà scotchée depuis un bon moment déjà à mon bureau, examen obligent...

Alors voilà, vous êtes ma petite pause "écriture", ce n'est pas encore l'heure du goûter alors il faut bien que je me trouve une autre excuse pour ne rien faire.

Au plaisir de l'écriture, j'ajoute une petite dose de musique d'un certain pirate et de ses amis, qui m'aident entre autres à ne pas oublier qu'on ne doit rien à personne. Cette référence subtile est une allusion très bien déguisée, aux asociaux qui me servent de Mitbewohner (= colocataires).
D'ailleurs je profite de cette pause "musicalo-littéraire" pour vous annoncer mon déménagement, prévu pour le 1er avril. Et non, ce n'est pas une blague.

Cette décision fut loin d'être facile à prendre; l'échec ne s'apprend pas, il se vit. Maintenant voilà, c'est accepté et je me sens soulagée. Je ne leur dois plus rien, et je peux me retrancher dans mon petit nid douillet (Gemütlich, diraient les allemands), accompagnée de musique, de jolies bougies et de thé au caramel.

Vous êtes curieux de savoir comment sera ma nouvelle maison, hein? Je ne vous laisse pas languir plus longtemps:
- une coloc à 2, avec une étudiante.
- un appart tout près du centre-ville.
- une chambre avec une terrasse de 13m².
- vue sur un petit lac.
Encore deux mois à attendre et j'y suis, juste à temps pour m'occuper de faire fleurir cette petite terrasse.

Allez, maintenant c'est presque l'heure du goûter, alors je vais continuer sans remords à ne rien faire...et aller jeter un coup d'oeil dans le frigo.

A bientôt,

Anne