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Lecture, écriture et traductions... des é-mot-ions, des sens-ations... un grand appétit de découvrir et de créer sans cesse de nouveaux mots.

dimanche 28 décembre 2008

Il ne pouvait qu'être beau...

Il ne pouvait qu'être beau, cet enfant attendu de tous...

Premier enfant de mon grand frère, marin et voyageur sans repos (ou presque) et de sa belle et grande Japonaise, cette petite merveille naît en Bretagne un 18 décembre et nous pouvons d'ores et déjà nous demander quelles sont les bonnes fées qui se sont penchées sur son berceau lors de sa naissance. Nous devinons cependant certaines des qualités dont elles l'ont doté: la beauté (citée précédemment), la force et la santé (contenus dans la signification de son prénom japonais Kenta), ainsi que la sagesse, don certain de sa marraine officielle qui en porte aussi le nom.

Pour la suite, il nous faudra être patient et attendre de faire mieux connaissance avec ce petit être qu'on a arraché à la chaleur du ventre maternel. Au grand bonheur de ses parents d'ailleurs, qui, sourire jusqu'au oreilles et cernes jusqu'au menton, n'en finissent pas de s'extasier.

Calme le jour, mais agité la nuit, Quentin n'a pas fini de faire parler de lui et pourvu qu'on lui offre un peu de chaleur et un cœur qui bat, il n'hésite pas à s'endormir pelotonné sur votre ventre, petite boule rassurante et rassurée.

lundi 15 décembre 2008

Avant le départ, nouvelles de dernières minutes

J'entends des reproches, j'entends qu'on se plaint, on râle, de ce que je n'écrive pas assez...et c'est vrai ces derniers temps je vous ai un peu négligés.
Alors pour y remédier, voilà, je reprends ma plume cybernétique et vous donne un petit aperçu de la situation.

Qu'ai-je fait ces derniers temps? J'ai beaucoup mangé, histoire de me mettre dans l'ambiance de Noel: gratin, raclette, crêpes, gâteaux, et chocolat(s) bien sûr, grâce à ce bon St Nicolas (très généreux cette année)! Tout cela naturellement toujours en très bonne compagnie!

J'ai profité du Weihnachtsmarkt (Marché de Noel), à Brême, Hanovre ou Celle, pour me réchauffer avec du bon Glühwein (vin chaud), manger quelques spécialités allemandes, telles que saucisses, Schmalzkuchen (beignets) et autres "délicatesses". Par ailleurs, j'ai pu aussi agrandir ma collection de tasses et faire quelques achats de Noel.

Hier j'ai pu apprécier le Concert de Noel de l'école, qui malgré quelques couacs, était de plutôt bonne qualité. C'est toujours mignon de voir mes petits élèves de 6ème arriver sur scène avec un violoncelle deux fois plus gros qu'eux!

Mardi, dernier cours de danse avant les vacances (peut-être ai-je oublié de mentionner que je fais de la danse?), avec une Weihnachstparty (fête de Noel), jolie ambiance, mais bien trop courte...
Peut-être parce que nous sommes arrivés avec une heure de retard?

Et voilà, sinon à l'école j'ai chanté environ dix fois "Petit Papa Noel", au grand bonheur de nes élèves, ravis de faire autre chose que de la grammaire, mais à mon grand désespoir...j'ai maintenant la chanson dans la tête jour et nuit... et c'est pas près de s'arrêter.

Demain, grand départ: valises, derniers achats, ménage, rangement sont au programme avant mon envol (en bus) pour Paris. 9 petites heures et me voilà!!!

A très bientôt, en chair et en os cette fois!

Joyeux Noel et bonnes vacances à ceux que je ne verrais pas!

Anne

PS: Vous remarquerez l'absence de trema (tiens comment on écrit trema d'ailleurs?) sur le "e" de "Noel", je n'y peux rien je n'ai qu'un clavier allemand sous la main...

jeudi 27 novembre 2008

"L'invitation au voyage"

Chers vous tous qui êtes si loin,

Ces derniers temps, (peut-être est-ce parce que "je reprends mes études", comme je me plais si souvent à dire...ça fait classe je trouve. Un peu comme si j'avais arrêté pour faire le tour du monde...ou pour me consacrer à une œuvre humanitaire. Bon quoique en fait, en y réfléchissant bien, enseigner le français risque de finir par fortement y ressembler. Bref je m'égare dans cette parenthèse. Allez j'arrête.), j'ai comme l'impression de retrouver plein de souvenirs de ma scolarité passée...des réminiscences littéraires en particulier.

Tout a commencé par ses nombreuses heures à parler de la réception de Virgile et de la "latinité" au Moyen-Age... Cela m'a bien sûr rappelé mes heures de latin (8 ans de latin, c'est pas rien. Cela vous marque mine de rien). D'autant plus que par le plus grand des hasards, je retrouvais quelques jours après la trace de mon super prof de latin du lycée (qui maintenant enseigne le français à Kyoto pour la petite histoire qui intéresse bien sûr tout le monde).

Ensuite me voilà à faire un exposé sur "Parzifal", version allemande inspiré du roman "Perceval" de Chrétien de Troyes, que j'ai très longuement et largement étudié pour le bac de français.

Et ce soir, j'ai repris contact avec la poésie.
Elle ne m'avait bien sûr pas vraiment quitté, mais je me sens parfois, non seulement loin de vous, mais aussi loin de la langue française (et surtout de mes livres...porteurs de tous ces mots)

J'ai donc eu ce soir la chance d'assister à un merveilleux moment de poésie, mais pas seulement...la musique, la danse, le théâtre ainsi qu'un exceptionnel mélange de cultures étaient au rendez-vous ce soir à l'Institut français. La soirée était intitulée "Autour de Baudelaire". Un titre ambitieux et prometteur à la fois. Et je dois dire que les acteurs de ce soir (étudiants en français et en musique, et venant de tous horizons confondus) ont su tenir cette promesse.

C'est bien sûr indescriptible et vous n'étiez malheureusement pas près de moi pour partager ce moment. Mais je peux au moins vous dire que la poésie de Baudelaire (que le "présentateur" a introduit comme le plus grand poète français, c'est peut-être pour cela que c'était au programme du bac de français?) est vivante et la musique accompagnant la lecture des poèmes a merveilleusement su rendre la poésie de ses mots.

Moi qui vante souvent la beauté de la langue allemande (opinion que je ne partage souvent qu'avec moi-même, et oui ça arrive plus souvent qu'on ne le croit), je suis maintenant tout à fait persuadée que la langue française n'a rien à lui envier.

Faites-moi plaisir, rouvrez tous Baudelaire et lisez quelques lignes, c'est merveilleux.

lundi 17 novembre 2008

Encore de la verdure...


Mon bambou et son nouvel ami le ficus, qui soit dit en passant fait une dépression et perd toutes ses feuilles...



Mes petites plantes sur mon balcon...et oui j'aime les plantes, qui l'eût cru?



Mon jardin: oui je sais il ne ressemble pas à grand chose, surtout en hiver mais c'est ce qui fait tout son charme. Les jardins à la française, bien ordonnés, c'est vite ennuyeux.
Puis surtout, ça demande beaucoup de temps libre...

samedi 1 novembre 2008

Bremerhaven















Quelle belle journée que celle d'hier...

"Excursion entre collègues", le terme pourrait presque faire peur. Oui après tout, on les voit déjà toute la semaine, on ne va tout de même pas commencer à passer encore en plus son temps libre avec eux!

Mais bien sûr, pour moi qui ne suis là que depuis une semaine, c'était une très bonne occasion de faire connaissance avec les autres profs. Par ailleurs cela permettait aussi que d'autres profs que ceux de français me connaissent et sachent qui je suis. Il faut en effet préciser que l'année dernière, environ deux semaines avant mon départ, j'ai "rencontré" à l'école une prof de français, enseignant depuis des années dans ce lycée, elle qui ne savait même pas qui j'étais...et inversement!

Nous sommes donc partis en bus, environ 30 collègues du lycée, direction Bremerhaven. Ambiance chaleureuse, détendue, nous buvons du café (dangereux dans les virages, et malheureusement pas seulement, surtout quand on a affaire à quelqu'un d'aussi prodigieusement maladroit que moi...mais bon je me suis bien tenue, je n'ai fait tomber mon gobelet qu'une fois qu'il a été vide!),
mangeons des gâteaux, discutons du paysage et du cours des fleuves (un prof de géographie à côté de moi...sans commentaire svp)...
Nous voilà arrivés à notre premier but: un musée, et en l'occurrence musée des années 50. Très intéressant, même si bien sûr je n'étais pas en mesure (comme la plupart des personnes présentes) de dire "Oh regarde j'avais la même lampe dans mon salon!".
Le plus impressionnant a été la reconstitution d'un cabinet de dentiste de l'époque: je suis contente d'être née bien après, parce que ce lieu avait de singulières ressemblances avec une cellule de prison pendant l'Inquisition (ou tout du moins la représentation que j'en ai...). Cela fait froid dans le dos et pas seulement parce que là aussi, le chauffage n'avait pas été conçu dans les plans!
Ensuite petite promenade sur la digue, histoire de se mettre en appétit avant le bon repas pris dans une auberge typiquement allemande (chauffée s'il vous plaît!) avec vue sur le port.
Et si vite, c'est déjà le retour...

A bientôt

vendredi 31 octobre 2008

Où l'on apprend comment faire des économies d'énergie dans une région surendettée...

Voilà presque une semaine que l'école, (et oui ça surprend toujours quand je dis que je vais à l'école!) a recommencé et que j'ai pris tout doucement mes repères dans ce grand lycée glacial...

Il semblerait en effet que les allemands soient habitués très tôt à résister au froid environnant.

La solution? me demandez-vous.

Très simple: il suffit de les habituer à (sur)vivre sans mettre de chauffage du tout... Ainsi l'école est dans sa totalité sous-chauffée, et si on m'avait dit que les températures "bremiennes" ressemblaient à celles du pôle Nord, j'aurais bien évidemment refusé ce poste! Et je serais partie enseigner le français en Amérique du Sud...

Et le pire, car ce n'est pas tout, non, c'est que le même scénario se répète à la fac! Forcément, là où les allemands résistaient au froid à l'école, ils peuvent aussi le faire à l'université. Des salles pleines de courants d'air où je suis bien sûr la seule à garder mon manteau et mon écharpe (non pas le bonnet quand même, j'ai été bien élevée!).

Le comble quand même pour quelqu'un allergique au froid, n'est-ce pas?
Enfin je vais arrêter de me plaindre, car j'en connais qui partent bientôt pour la Finlande (Vaasa?) pêcher la morue. Il paraît en effet que décembre est le meilleur mois pour la morue...à moins que ce ne soit le saumon? ;)

Enfin pour résumer: les élèves de mon lycée n'aiment pas trop le français, sont plutôt mauvais, et n'ont pas le temps pour se familiariser avec la culture française. Ils doivent en effet réviser leur subjonctif et l'accord du participe passé.
Par contre, rayon de soleil dans cette morosité: J'ai un emploi du temps assez exceptionnel: je commence en effet deux fois à midi et deux fois à 9h. C'est le pied, non?

Cet après-midi, sortie avec les collègues direction Bremerhaven (le port de Brême à 1h au nord environ), visite d'un musée, promenade sur la jetée, dîner dans un restaurant typique (berk j'aime pas les fruits de mer, ni le poisson, c'est bête dans un port...plus j'y pense, plus je me dis que j'aurais vraiment dû émigrer dans le sud de l'Allemagne, voire dans le sud tout court. Brême n'est définitivement pas adapté...) puis retour dans ma petite maison. Photos à venir, ne vous impatientez pas encore!

Je vais de ce pas me harnacher pour préparer cette sortie dans le grand Nord,

à bientôt et portez-vous bien!

mercredi 22 octobre 2008

Rentrée...sous le signe du Moyen-Age

Pour ne pas abuser de la patience de mes lecteurs qui sont, je n'en doute pas, chaque jour à l'affût d'un nouveau message, je vais me lancer dans le récit palpitant de ma première semaine de cours à la fac de Brême.

Pour vous préparer à ce qui m'attendait cette semaine, voici rapidement les cours que j'avais choisi de suivre:

  • Lundi: Sémiotique du verbe.
  • Mardi: L'auteur Wilhelm Raabe, un récit entre romantique et moderne; Histoire de la littérature allemande de 1870 à 1918.
  • Mercredi: Un cours de linguistique avec un titre à coucher dehors.
  • Jeudi: Phonologie; Noam Chomsky; Grammaire cognitive.


Seulement, je ne savais pas encore que j'avais reçu, dans une des nombreuses et compliquées boîtes mails que la fac a gentiment mis en place pour nous, un email du responsable des étudiants en Master d'allemand. Et dans ce mail, on me conseillait fortement (sans menaces toutefois...) de choisir exactement le contraire de ce qui était dans mes plans.


Soit maintenant mon emploi du temps:

  • Lundi: Sémiotique du verbe.
  • Mardi: Narratologie; L'auteur Wilhelm Raabe; Littérature allemande de 1870 à 1918.
  • Mercredi: Théorie littéraire au Moyen-Age.
  • Jeudi: La littérature allemande du Moyen-Age et son contexte européen.

C'est à dire que moi qui avait tout fait pour éviter le Moyen-Age et surtout, surtout le Moyen-haut-allemand, langue apparemment parlée au Moyen -Age en Allemagne (traumatisme dû à une certaine Mme Uby que certains reconnaîtront), et bien voilà je vais baigner dedans au moins le mercredi et le jeudi. Mon désespoir est sans limites, moi qui me réjouissait tant à l'idée de ce cours de phonétique et de toute cette linguistique...et bien c'est raté!

Et j'ai enfin eu l'explication du pourquoi du comment de cette obligation: l'idée est de faire faire aux étudiants pendant le premier semestre du master ce qu'ils ne feront plus après. Donc après avoir examiné "mon profil" (?), ils (ces forces mystérieuses qui nous gouvernent, nous petits étudiants perdus) en ont déduit que je devais absolument faire du "Mittelhochdeutsch" (Moyen-haut-allemand). C'est quand même pas de chance...

Enfin la bonne nouvelle dans tout ça, c'est que je n'aurais à priori que 2 examens à passer, plus des exposés à préparer tout au long du semestre.

Dans une semaine c'est la rentrée scolaire, alors je vous en dirais plus à ce moment-là...

A bientôt

mercredi 15 octobre 2008

Rangement quand tu nous prends....

Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, ou qui ne l'avaient pas encore remarqué, oui, je suis quelqu'un qui aime l'ordre et le rangement. Et oui j'aime l'organisation, on pourrait même dire sans aucune exagération que c'est le mot d'ordre qui gère ma vie. Que ceux qui ne sont pas d'accord lèvent la main...ah bon je vois.
Bon d'accord, il peut parfois éventuellement m'arriver d'être très légèrement, euh comment dire...bordélique?

Donc bon aujourd'hui, pour remédier à ce léger problème et pour essayer de gérer le manque de place qui règne dans mes 14 m2, je décide tout à fait spontanément d'aller "magaziner" (merveilleux mot d'invention québecoise) en direction d'Ikea...autre merveilleuse invention, mais de nos amis suédois cette fois. Je précise que j'étais en fait en route pour aller à la mairie, qui malheureusement pour moi, n'est fermée que le mercredi après-midi et le dimanche...

Bref vous m'imaginez maintenant flânant entre les tapis, rideaux, portes-serviettes, tires-bouchons, lampes et autres merveilles de ce monde magique, l'heure tourne mais n'a plus d'importance, seule la couleur du panier à linge sale en a encore et ce petit manège se répète encore et encore...

Bon après toutes ces péripéties, me voilà de nouveau à l'air libre, toute étonnée qu'il existe encore un monde, qui en l'occurrence s'était considérablement réduit puisque la pro de l'organisation que je suis n'avait pas une seule seconde pensé à vérifier les horaires de bus...et il n'y en avait plus!

Pas d'autre solution: j'ai donc fait du stop avec mes étagères sur le parking d'Ikea...

A bientôt pour plus de nouvelles, quand enfin peut-être j'aurais de l'électricité dans mon modeste foyer...ce qui aux dernières nouvelles n'était pas le cas...

Anne

dimanche 12 octobre 2008

Un blog? Anne?

Et oui, très chers, j'imagine votre réaction à tous...

j'ai toujours soutenu haut et fort que je détestais les blogs, que je trouvais ça débile et prétentieux, un moyen de se faire mousser et de se donner de l'importance, etc...Mais bon comme on dit "Seuls les imbéciles ne changent pas d'avis" et puis voilà plutôt que de m'excuser au début de chaque mail collectif, et bien ce blog est pour vous, famille et amis, vous que ma petite vie allemande intéresse, vous qui ne vous souvenez parfois pas très précisément de ce que je fais ici, vous qui vous dites parfois que je pourrais quand même donner plus de nouvelles, plus de détails; j'espère que ce "blog" vous satisfera.

A bientôt pour le début du récit de mes aventures....

Votre très dévouée,

Anne