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Lecture, écriture et traductions... des é-mot-ions, des sens-ations... un grand appétit de découvrir et de créer sans cesse de nouveaux mots.

dimanche 23 octobre 2011

Mondes parallèles

J'ai toujours aimé les livres, j'ai toujours aimé me plonger dans d'autres univers au travers de mots que d'autres ont créés.

Parfois ce sont les mots en soi qui me touchent, des livres tels que ceux de Virginia Woolf, Proust, Margaret Atwood ou bien Kazuo Ishiguro pour n'en citer que quelques uns.

Récemment j'ai été très marquée par "Les chaussures italiennes" de Henning Mankell. La voix du narrateur, plutôt dérangeante et maladroite au premier abord, m'a finalement agrippée et je n'ai plus pu m'arrêter. Des événements assez extraordinaires bouleversent la vie d'un vieil homme qui avait renoncé à tout et cédé à un pessimisme morose. Des personnages humains, bourrés de défauts mais attachants. Et tout cela dans un cadre presque surréel, la Suède, sa neige et ses forêts.

J'aime me sentir entraînée, noyée et submergée sous la voix lancinante d'un narrateur sur-présent et pesant à la fois. "Le Black Note" de Tanguy Viel m'a fait cet effet également. Impossible de reposer le livre, la voix du narrateur me transperce et n'a de cesse de m'emporter avec lui pour raconter son histoire jusqu'au bout. Les mots tourbillonnent, me font vaciller et m'entraîne jusque dans les tréfonds de l'âme humaine, jusqu'à la mort d'un des personnages que l'on ne cesse de revivre, pressentant le pire sans encore pouvoir l'imaginer.

D'autres fois ce sont les histoires que m'attirent, des mondes nouveaux, des univers parallèles où tout est possible, où les règles qui gouvernent notre monde ne sont plus applicables. Dans ce cas, je prête peu d'attention aux mots en soi, j'accélère les pa(ge)s, saute des phrases jusqu'à tout savoir, tout avoir dévoré dans un accès de boulimie intense.

Avec les films c'est encore différent, il y a certains films où j'aimerais vivre, où je souhaite que l'histoire ne s'arrête jamais, où en fait le film continue de vivre dans ma tête. Entre autres, c'est le cas avec les films de superhéros...

Green Lantern

C'est le dernier en date, hier soir... j'ai aimé le personnage principal si réel et l'aspect fantastique du film, les Green Lanterns chargés de protéger toutes les planètes de l'univers, choisis par un anneau vert pour accomplir cela. Le vert, couleur de la volonté qui pemet de surmonter ces peurs. J'aurais voulu être moi-même un élément de ce monde où les lois semblent être si faciles: les bons et les méchants se battent pour sauver le monde de sa fin imminente. Les films de superhéros sont basés sur des comics qui ne datent pas d'hier, cela m'impressionne que il y a si longtemps, sans effets spéciaux, les auteurs et dessinateurs aient pu rendre ces BD si vivantes et si réelles. C'est tout un monde qui s'ouvre à moi, je pourrais passer des heures à regarder des sites internet détaillant les relations entre Spiderman et Iceman, Batman, Catwoman, etc...J'ai aimé Superman en premier, puis les Fantastic Four, Daredevil, Hellboy, X-Men et ce sont des films dont je ne me lasse pas. Je pourrais les regarder encore et encore et rêver à ces mondes sombres, cruels parfois, où le héros renonce à tout pour accomplir sa tâche et nous donne à tous finalement une vraie leçon d'humanité.


It's a wonderful life

Fin août une porte s'est fermée qui ne s'ouvrira plus jamais: ma vie d'étudiante est terminée et cette époque et ne pourra jamais être ressuscitée. J'ai parfois attendu ce moment avec impatience, et souvent avec crainte. Plus jamais je ne serais amenée à réviser pour un exam, à stresser pour un oral et à préparer un exposé pour la semaine suivante. Bien sûr, d'autres tâches similaires vont se présenter dans le monde du travail, préparer un rapport, faire une présentation, etc. Mais l'enjeu sera différent et le train train quotidien de la vie professionnelle n'est pas comparable avec la vie d'étudiant. Cette vie que j'ai parfois trouvée pesante, pénible, trop théorique, mais aussi plein de défis, et étonnante car pleine de rencontres avec des gens passionnants et passionnés, de rencontres avec des textes et des nouvelles techniques de travail va vite être remplacée par tout autre chose. La nouveauté m'attire, je suis heureuse du changement et je dois dire que la transition s'est faite plutôt facilement, deux mois de vacances et jeudi prochain sera mon premier jour de travail.
Rentrer dans la vie professionnelle me donne un petit coup de vieux toutefois. Plus jamais la vie ne sera la même et bien que j'ai souvent changé d'endroit ces dernières années, le changement qui se produit en ce moment semble un bien plus grand tournant.
La vie avance avance avance sans s'arrêter, sans sembler se fatiguer de me porter et le monde tourne avec moi, petit grain de sable au bout milieu de l'Angleterre ou d'ailleurs. J'aime être part de ce tout et me sentir vivante, prendre des décisions pour mon futur et surtout surtout ne pas arrêter d'avancer, ne pas arrêter de penser et d'écrire, pour moi, pour vous. 


It's a wonderful life.

dimanche 3 juillet 2011

Sunny day

A droite, la SAGE, une immense salle de concert et à gauche le Pont Millenium





De gauche à droite: moi, Hayley, Aurélie.

jeudi 13 janvier 2011

Quelques clichés de cinq amies







En prenant ces photos, une peur m'a saisie. Celle de m'entendre dire en voix off, au début d'un film, "C'est à partir de là que tout a changé...rien n'a plus été comme avant".

Les photos permettent de fixer un instant qui n'est déjà plus. Une seconde, un flash, un sourire mais qu'il y a t-il derrière ces sourires, ces visages et ces yeux qui pétillent? Tout. L'amitié, celle qu'on a trouvé un jour sans le savoir, qui s'est formé et développé avec les années. Celle qu'on n'attendait pas, qu'on croyait trop improbable.

Trois clichés ne peuvent en aucun cas exprimer l'intensité du moment, les rires, les joies.

Et si tout ceci venait à disparaître? Et si quelque chose venait à nous séparer?

Nous nous connaissons depuis longtemps et la vérité c'est que nous avons déjà changé, que nous ne sommes plus les mêmes qu'à l'époque du lycée ou du collège.

Nous sommes parties de chez nous, avons vécu des voyages, des aventures et rencontres que personne ne peut vraiment imaginer. Peu importe photos, récits, visites... Nous suivons chacune notre chemin qui nous mène vers des horizons si différents.

Mais tout ceci n'est pas grave, car en vérité c'est l'ordre normal des choses et nous avons su garder cette amitié des dangers de la distance et de la différence.

Il n'y a rien de plus précieux qu'une telle amitié.











mardi 11 janvier 2011

Vivre

Les films d'horreur jouent avec nos peurs, peur des monstres, des aliens, zombies et autres créatures peu ragoûtantes... mais ces peurs ne sont-elles pas inventées de toutes pièces?

Nos vraies peurs semblent bien plus profondes, ancrées dans l'enfance, dans nos expériences pré-natales, paraît-il même. Les psys sont sûrement très forts pour expliquer nos réactions:
"Ah je vois...c'est évident...votre réaction dénote un psycho-traumatisme profondément enfoui dans votre sub-sub-sub-conscient..."

Seulement la question demeure, comment se débarrasser de nos peurs. Si incontrôlables qu'elles vous reviennent parfois en plein visage, tel un boomerang lancé le jour de votre naissance et vous offrant un beau petit lot d'heures à passer sur le divan d'un Lacanien bien décidé à vous extorquer vos derniers deniers.

Le cerveau, siège social de notre vie, est une machine effrayante. Si tout va bien, il semblerait que l'on tombe dans une sorte de coma, plus de peurs, ni d'angoisses. Mais parfois le retour à la réalité peut être douloureux. Le réveil au sortir d'un cauchemar.

Que faire? Rien, profiter des beaux moments et ne pas imaginer le pire...

...si seulement c'était possible...