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Lecture, écriture et traductions... des é-mot-ions, des sens-ations... un grand appétit de découvrir et de créer sans cesse de nouveaux mots.

jeudi 27 novembre 2008

"L'invitation au voyage"

Chers vous tous qui êtes si loin,

Ces derniers temps, (peut-être est-ce parce que "je reprends mes études", comme je me plais si souvent à dire...ça fait classe je trouve. Un peu comme si j'avais arrêté pour faire le tour du monde...ou pour me consacrer à une œuvre humanitaire. Bon quoique en fait, en y réfléchissant bien, enseigner le français risque de finir par fortement y ressembler. Bref je m'égare dans cette parenthèse. Allez j'arrête.), j'ai comme l'impression de retrouver plein de souvenirs de ma scolarité passée...des réminiscences littéraires en particulier.

Tout a commencé par ses nombreuses heures à parler de la réception de Virgile et de la "latinité" au Moyen-Age... Cela m'a bien sûr rappelé mes heures de latin (8 ans de latin, c'est pas rien. Cela vous marque mine de rien). D'autant plus que par le plus grand des hasards, je retrouvais quelques jours après la trace de mon super prof de latin du lycée (qui maintenant enseigne le français à Kyoto pour la petite histoire qui intéresse bien sûr tout le monde).

Ensuite me voilà à faire un exposé sur "Parzifal", version allemande inspiré du roman "Perceval" de Chrétien de Troyes, que j'ai très longuement et largement étudié pour le bac de français.

Et ce soir, j'ai repris contact avec la poésie.
Elle ne m'avait bien sûr pas vraiment quitté, mais je me sens parfois, non seulement loin de vous, mais aussi loin de la langue française (et surtout de mes livres...porteurs de tous ces mots)

J'ai donc eu ce soir la chance d'assister à un merveilleux moment de poésie, mais pas seulement...la musique, la danse, le théâtre ainsi qu'un exceptionnel mélange de cultures étaient au rendez-vous ce soir à l'Institut français. La soirée était intitulée "Autour de Baudelaire". Un titre ambitieux et prometteur à la fois. Et je dois dire que les acteurs de ce soir (étudiants en français et en musique, et venant de tous horizons confondus) ont su tenir cette promesse.

C'est bien sûr indescriptible et vous n'étiez malheureusement pas près de moi pour partager ce moment. Mais je peux au moins vous dire que la poésie de Baudelaire (que le "présentateur" a introduit comme le plus grand poète français, c'est peut-être pour cela que c'était au programme du bac de français?) est vivante et la musique accompagnant la lecture des poèmes a merveilleusement su rendre la poésie de ses mots.

Moi qui vante souvent la beauté de la langue allemande (opinion que je ne partage souvent qu'avec moi-même, et oui ça arrive plus souvent qu'on ne le croit), je suis maintenant tout à fait persuadée que la langue française n'a rien à lui envier.

Faites-moi plaisir, rouvrez tous Baudelaire et lisez quelques lignes, c'est merveilleux.

lundi 17 novembre 2008

Encore de la verdure...


Mon bambou et son nouvel ami le ficus, qui soit dit en passant fait une dépression et perd toutes ses feuilles...



Mes petites plantes sur mon balcon...et oui j'aime les plantes, qui l'eût cru?



Mon jardin: oui je sais il ne ressemble pas à grand chose, surtout en hiver mais c'est ce qui fait tout son charme. Les jardins à la française, bien ordonnés, c'est vite ennuyeux.
Puis surtout, ça demande beaucoup de temps libre...

samedi 1 novembre 2008

Bremerhaven















Quelle belle journée que celle d'hier...

"Excursion entre collègues", le terme pourrait presque faire peur. Oui après tout, on les voit déjà toute la semaine, on ne va tout de même pas commencer à passer encore en plus son temps libre avec eux!

Mais bien sûr, pour moi qui ne suis là que depuis une semaine, c'était une très bonne occasion de faire connaissance avec les autres profs. Par ailleurs cela permettait aussi que d'autres profs que ceux de français me connaissent et sachent qui je suis. Il faut en effet préciser que l'année dernière, environ deux semaines avant mon départ, j'ai "rencontré" à l'école une prof de français, enseignant depuis des années dans ce lycée, elle qui ne savait même pas qui j'étais...et inversement!

Nous sommes donc partis en bus, environ 30 collègues du lycée, direction Bremerhaven. Ambiance chaleureuse, détendue, nous buvons du café (dangereux dans les virages, et malheureusement pas seulement, surtout quand on a affaire à quelqu'un d'aussi prodigieusement maladroit que moi...mais bon je me suis bien tenue, je n'ai fait tomber mon gobelet qu'une fois qu'il a été vide!),
mangeons des gâteaux, discutons du paysage et du cours des fleuves (un prof de géographie à côté de moi...sans commentaire svp)...
Nous voilà arrivés à notre premier but: un musée, et en l'occurrence musée des années 50. Très intéressant, même si bien sûr je n'étais pas en mesure (comme la plupart des personnes présentes) de dire "Oh regarde j'avais la même lampe dans mon salon!".
Le plus impressionnant a été la reconstitution d'un cabinet de dentiste de l'époque: je suis contente d'être née bien après, parce que ce lieu avait de singulières ressemblances avec une cellule de prison pendant l'Inquisition (ou tout du moins la représentation que j'en ai...). Cela fait froid dans le dos et pas seulement parce que là aussi, le chauffage n'avait pas été conçu dans les plans!
Ensuite petite promenade sur la digue, histoire de se mettre en appétit avant le bon repas pris dans une auberge typiquement allemande (chauffée s'il vous plaît!) avec vue sur le port.
Et si vite, c'est déjà le retour...

A bientôt