Il n'y a rien à faire, je n'aime définitivement pas les mots en -ion.
Non seulement j'ai été traumatisée dans mon enfance par "addition" et "soustraction", sans parler de cette torture qu'a représenté la "division", mais en plus maintenant je réalise l'ampleur des mots "déception" et "frustration".
Parce que non seulement je ne l'ai pas vue passer cette semaine à Paris, mais le pire, c'est que j'ai le sentiment de ne pas vous avoir
vus, vous. Je reste sur un arrière-goût de questions non élucidées, de réponses incomplètes, d'explications ratées et données à la hâte, entre deux rendez-vous, deux métros ou deux cafés...J'ai couru, j'ai parlé, j'ai écouté, pour en arriver à la conclusion que je n'en sais pas beaucoup plus sur vous qu'il y a quelques mois. Et inversement.
Une vision pas très optimiste, me direz-vous. Mais c'est vraiment le sentiment qui m'a envahi alors que je faisais route dimanche soir vers mon pays d'adoption. Déception de ne pas avoir plus de temps à vous donner, frustration de ne pas avoir réussi en une semaine à me rapprocher un peu plus de vous.
Bien sûr, tout n'est pas si noir, vous qui me lisez, famille et amis très proches, je sais bien que nous ne nous perdrons pas.
Mais une chose est certaine, aussi agréable que soit ma vie ici,il ne cessera de me manquer une chose: votre présence.
Anne